NEW TEEN TITANS T1

Robin, le jeune prodige, fait un cauchemar récurrent. Il combat aux côté d’autres super-héros. Il en connait certains, mais d’autres lui sont inconnus. Ce n’est pas un cauchemar, mais un rêve prémonitoire envoyé par l’un des inconnus : Raven. La Terre va devoir affronter une menace d’une autre dimension : son père, Trigon !

Dans les années 80, si le titre X-Men est en tête des ventes, un nouveau titre le talonne : New Teen Titans (les Jeunes T. en français). La cause tient en trois points : Une bonne écriture, un dessin soigné et un éditeur qui prend le temps de faire connaître le titre. Quand il écrit les aventures de ses personnages, Marv Wolfman s’identifie à eux, il veut les rendre réels. Si nos jeunes super-héros ont des capacités hors-normes, ils ont aussi des problèmes plus commun. Kid Flash se demande s’il doit être étudiant ou super-héros, Starfire, ancienne esclave, est exilée sur Terre, Cyborg ne supporte pas son corps robotisé. Des problèmes ordinaires qui permettent aux lecteurs de ressentir des émotions face à des créations de papier. Pour contrebalancer ses attentes (trop?) humaines, le scénariste va plonger ses jeunes héros dans des aventures palpitantes. La Terre est menacée par un démon inter-dimensionnel, qui est aussi le père d’un des membres, rien que çà… Les titans, parents des dieux grecs vont se réveiller, des êtres surpuissants vont s’accaparer le quartier général des super-héros… On découvre aussi des personnages complexes, comme Deathstroke, un mercenaire qui accepte de prendre le contrat de son fils, après que celui-ci fut tué. Au fil des 400 pages, on découvre que les motivations des personnages ne sont pas si simples. Si les combats sont présents, l’humour l’est aussi à travers les dialogues. La dénomination de titan n’est pas anodine. Ces jeunes super-héros ne veulent plus être les acolytes de leurs aînés. Ils ont des capacités, du caractère et s’avère autonomes. La série est une rébellion contre le monde des adultes !
Si on est un lecteur de comics, le nom de George Perez n’est pas inconnu : Wonder Woman, Futur Imparfait ou Crisis on Infinite Earths font parties de ces séries indémodables. C’est avec les New Teen Titans qu’il devint connu. Son approche graphique est des plus réalistes, il met en valeur ses personnages et il a du talent pour le cadrage de ses planches. C’est du grand art !

Il y a 13 ans, les éditions Panini reprenaient en deux volumes (un par année) les archives DC consacrées aux titans. Urban Comics a retravaillé le matériel : compilation des volumes, changement de papier, etc. Seule question : pourquoi avoir changé la traduction ? Celle de Jean-Marc Lainé semblait convenir. La nouvelle, d’Edmond Tourriol, semble couler de source aussi. Nous n’avons pas les données nécessaires pour affirmer si l’une ou l’autre est la meilleure. Elles sont toutes les deux différentes !

Un scénario qui fonctionne toujours, quarante ans après, un dessin magnifiquement expressif et une réédition de choix. Autant de bonnes raisons de prendre cette intégrale des New Teens Titans ! Pour ceux qui ont peur de manquer de lecture, le deuxième tome arrive en décembre !

NEW TEEN TITANS : T1
AUTEUR : MARV WOLFMAN
DESSINATEUR : GEORGE PEREZ
COLLECTION : DC ESSENTIELS
EDITIONS : URBAN COMICS

THE KONG CREW : MANHATTAN JUNGLE

kong crew.jpg1933. Kong a mis New-York à ses pieds. Le grand singe vit désormais dans Manhattan. L’île est évacuée, la zone devient interdite et une escadrille d’élite est crée : The Kong Crew. 14 ans plus tard, deux civils réussissent à se faufiler dans la zone…

La nouvelle production d’Eric Herenguel est à part. Ce fascicule de 26 pages, édité en anglais et noir et blanc n’est que le premier d’une série de trois (78pages au total). La publication en entier et en couleur devrait être pour 2019. Un éditeur français est recherché (si un lecteur est intéressé). Le fait de le proposer en anglais permet de travailler à l’international, comme celui de le proposer en format souple, dans un premier temps.

Ceux qui lisent Eric Herenguel connaissent ses deux amours : Les avions et les monstres. Avec The Kong Crew, il se permet de mêler les deux. Ce récit uchronique (Et si King-Kong avait gagné en 1933 ?), traité sérieusement est en fait une série b totalement assumée où l’humour et le glamour sont présents. Malgré les 26 pages et la mise en place d’un univers, l’auteur ne ment pas sur … Nous avons King Kong, des monstres, des avions… Sans oublier le teckel (sous régime).

Si le côté léger du récit est assumé, la pâte graphique du dessinateur est présente. Le dessin est élégant, vif et nulle difficulté n’empêche l’auteur de continuer. Il suffit de contempler les premières planches. Un New-York revenu à l’ère sauvage, où la nature se répand sur les structures métalliques. Les planches sont magnifiques. On reconnaît les influences du dessinateur et certaines références sont présentes. On regretterait presque le format 17, 5 x 26 cm. Le crayonné puis l’encrage sont totalement maîtrisés et permettent des planches contrastées. Le rythme permet de se plonger directement dans l’histoire. Les différentes techniques narratives (cadrages, pleines-pages) permettent une immersion totale. Chaque case est une oeuvre d’art. Quand on voit l’ensemble de ce premier fascicule, on imagine le casse-tête de l’auteur : Avoir un récit divertissant qui permette de montrer de belles planches tout en ayant un tempo maîtrisé !

Vous l’aurez compris, nous sommes tombé sous le charme de The Kong Crew. Publié à 1200 exemplaires en janvier 2018, on espère une franche réussite de l’auteur, vu le travail investi. En tout cas, nous le soutenons complètement. Go Kong Crew !

THE KONG CREW : MANHATTAN JUNGLE
AUTEUR : ERIC HERENGUEL
EDITEUR : CAURETTE EDITIONS

LE SIGNE

le signeAlex Morsen est excédé. Il entend sa voisine jouer du piano toute la journée. Une situation qui l’empêche d’écrire ses livres. Peu à peu, l’idée de se débarrasser de cette gêne se fait dans la tête de l’écrivain.

Apparemment banale, l’histoire du Signe devient de plus en plus inquiétante au fil du récit. Philippe Thirault sait mettre la pression petit à petit. On se demande si le personnage devient fou, avant de voir les répercussions de la malédiction, qui s’étale dans l’entourage d’Alex Morsen. Malheureusement, l’histoire s’embourbe dans des effets chocs et une explication peu crédible…
Côté graphisme, Manuel Garcia propose un trait simple, mais non dénué de détails. Le lecteur scrupuleux appréciera les changements minimes qui permettent de montrer l’émotion en un coup de crayon. Une ambiance qui devient oppressante avant de tourner au carnage total. Malgré les effets chocs, le dessinateur ne se complaît pas dans l’horreur et permet au lecteur de laisser son imagination travailler
Dans son catalogue comic-book Glénat n’a pas que des super-héros. La collection Flesh and Bones s’approprie les récits de genres et revient à la base de ces publications. Des ouvrages noirs et blancs, une couverture souple et un récit censé vous effrayer…

Si le récit ne tient pas toutes ses promesses, Le Signe reste un honnête ouvrage. Il permettra au lecteur d’essuyer quelques sueurs froides.

LE SIGNE
AUTEUR : PHILIPPE THIRAULT
DESSINATEUR : MANUEL GARCIA
COLLECTION : FLESH AND BONES
EDITIONS : GLENAT

KUNG FU PANDA T1 : FU-FU FIGHTING

kungFuPandaLa vallée de la Paix semble en proie à un mystérieux sommeil. Po et les cinq cyclones mènent l’enquête, mais attention ! Seul l’entraînement de kung-fu permet de ne pas sombrer. Pour combien de temps ?

Sorti en 2008, le film d’animation Kung-Fu Panda se décline, à l’occasion du troisième long-métrage consacré au guerrier-dragon qu’est Po le panda. Pardon ? Un panda maître des arts martiaux ? Eh oui ! Pour toute une lignée de films asiatiques, les personnages gros peuvent devenir des vedettes, même dans les films d’arts martiaux ! Adapté à la sauce américaine, on obtient un mélange combat-comédie-bon sentiment, qui fera rire les enfants, sans oublier les adultes !
Pour cette bande dessinée, le studio Dreamorks a fait appel à Simon Furman. Ce n’est pas la première commande de cet auteur : Terminator, Transformers, Robocop ou Doctor Who sont passés entre ses mains. Pour cette histoire inédite de Kung-Fu Panda, on pourrait croire à un scénario basique. Si le récit ne dépasse pas les 44 planches, nous avons droit à une histoire drôle, pleine de péripéties et qui n’oublie pas de se conclure agréablement. Certes, le personnage principal est Po et on se demande toujours comment il va s’en sortir, vu qu’il est maladroit, affamé et très différent des autres guerriers. Ces derniers n’ont que des rôles secondaires, mais sans être une grande histoire, on se laisse prendre au récit.
Lee Robinson est concerné par le travail graphique. A l’opposé du scénariste, on a plus l’impression d’un travail de commande. On reconnaît les personnages, mais le trait est approximatif, le décor inexistant et ne parlons pas des couleurs. Quand on voit ce que donnent les couvertures, on trouve que l’intérieur est un peu pauvre…

Un album dont l’histoire pourra plaire à tout le monde, mais le dessin sera réservé à ceux qui collectionnent les aventures de Po, le guerrier-dragon.

KUNG FU PANDA T1 : FU-FU FIGHTING
AUTEUR : SIMON FURMAN
DESSINATEUR : LEE ROBINSON
COLLECTION : JEUNESSE
EDITIONS : SOLEIL

TOP BD AVRIL 2015

top-bdVoici les beaux jours, le mois de mai. Malheureusement, il semble que le dicton nous fasse mentir. On ne fait pas ce qui nous plaît. La preuve avec Yaneck, instigateur du top bd. Avril 2015 sonnerait le glas de cette rubrique mensuelle. Ceci-dit, elle existe depuis 6 ans ! Une belle sélection d’albums avec une trentaine de contributeurs. Merci à tous et bravo à Yaneck !

1- (=) Yossel, 19 avril 1943       19
Joe Kubert, Delcourt
Hubert, Bertrang Gatignol, Soleil
Jiro Taniguchi, Casterman
4- (=) Asterios Polyp     18.65
David Mazzuchelli, Casterman
5- (=) Persépolis    18.64
Marjanne Satrapi, L’Association
6- (+) Le Sculpteur  18.54
Scott McCloud, Rue de Sèvres
7- (=) NonNonBâ         18.5
Shigeru Mizuki, Cornélius
8- (=) Maus        18.49
Art Spiegelmann, Flammarion
9- (=) Tout seul            18.38
Christophe Chabouté, Vents d’Ouest
10- (=) Le sommet des dieux       18.33
Yumemuka Bura, Jirô Taniguchi, Casterman
Tome 1,Tome 2,Tome 3, Tome 4, Tome 5.
11- (=) Le loup des mers 18.32
Riff Reb, Soleil
12- (=) Daytripper           18.27
Fabio Moon, Gabriel Ba, Urban Comics
Emmanuel Lepage, Futuropolis
14- (=) Ceux qui me restent  18.25
Damien Marie, Laurent Bonneau, Bamboo
15- (=) V pour Vendetta  18.22
Alan Moore, David Lloyd, Delcourt
Van Hamme, Rosinski, Casterman
17- (N) L’homme montagne    18.17
Séverine Gauthier, Amélie Fléchais, Delcourt
18- (=) Un océan d’amour       18.14
Wilfrid Lupano, Grégory Panaccione, Delcourt
19- (=) Universal War One   18.14
Denis Bajram, Soleil
20- (=) Les ombres     18.1
Zabus, Hippolyte, Phébus
21- (=) Abélard     18.04
Régis Hautière, Renaud Dillies, Dargaud
Emmanuel Lepage, François Lepage, Futuropolis
23- (=) Chroniques outremer   18
Bruno Le Floch, Dargaud
Jérémy Bastian, Editions de la Cerise
25- (=) Le muret    18
Pierre Bailly, Céline Fraipont, Casterman
26- (=) Il était une fois en France    17.98
Fabien Nury, Sylvain Vallée, Glénat
27- (=) Herakles    17.92
Edouard Cour, Akileos
28- (=) Gaza 1956     17.92
Joe Sacco, Futuropolis
29- (=) Scalped            17.89
Jason Aaron, R.M. Guerra, Urban Comics
30- (=) Les vieux fourneaux    17.88
Wilfrid Lupano, Paul Cauuet, Dargaud
31- (=)Melvile     17.88
Romain Renard, Le Lombard
32- (+) Les carnets de Cerise    17.85
Joris Chamblain, Aurélie Neyret, Soleil
33- (=) Manabé Shima 17.83
Florent Chavouet, Editions Philippe Picquier
34- (=) Trois Ombres       17.78
Cyril Pedrosa, Delcourt
L. Seksik, G. Sorel, Casterman
36- (=) Anjin-san    17.75
Georges Akiyama, Le Lézard Noir
37- (=) Joker                17.75
Brian Azzarello, Lee Bermejo, Urban Comics
38- (=) Mon arbre     17.75
Séverine Gauthier, Thomas labourot, Delcourt
39- (=) L’histoire des trois Adolf,              17.75
Osamu Tezuka, Tonkam
40- (N) Lone Wolf and Cub
Kazuo Koike, Goseki Gojima, Panini Manga
41- (=) Blankets  17.73
Craig Thompson, Casterman
L. Brunschwig, L. Hirn, Futuropolis
43- (=) Habibi       17.71
Craig Thompson, Casterman
44- (=) Holmes               17.7
Luc Brunschwig, Cecil, Futuropolis
45- (=) Calvin et Hobbes,              17.7
Bill Watterson, Hors Collection
Brian K. Vaughan, Niko Henrichon, Urban Comics
47- (=) Urban              17.69
Luc Brunschwig, Roberto Ricci, Futuropolis
Tome 1, Tome 2, Tome 3,
48- (=) Washita     17.69
Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5.
49- (=) Le Photographe   17.67
50 (=) Match  17.67
Grégory Panaccione, Delcourt

TOP BD DES BLOGUEURS : MARS 2015

top-bdAvec un peu de retard, je publie le rapport mensuel des Chroniques de l’Invisible. Sur une trentaine de blogueurs, quel est le top, les nouveautés les curiosités, etc.

1- (=) Yossel, 19 avril 1943       19

Joe Kubert, Delcourt

2- (=) Les Ogres-dieux tome 1- Petit    18.83

Hubert, Bertrang Gatignol, Soleil

3- (=) Le journal de mon père 18.67

Jiro Taniguchi, Casterman

4- (=) Asterios Polyp     18.65

David Mazzuchelli, Casterman

5- (=) Persépolis    18.64

Marjanne Satrapi, L’Association

6- (N) Le Sculpteur  18.53

Scott McCloud, Rue de Sèvres

7- (=) NonNonBâ         18.5

Shigeru Mizuki, Cornélius

8- (=) Maus        18.49

Art Spiegelmann, Flammarion

9- (=) Le pouvoir des Innocents Cycle 2- Car l’enfer est ici   18.39

Tome 1, Tome 2, Tome 3

10- (=) Tout seul            18.38

Christophe Chabouté, Vents d’Ouest

11- (=) Le sommet des dieux       18.33

Yumemuka Bura, Jirô Taniguchi, Casterman

Tome 1,Tome 2,Tome 3, Tome 4, Tome 5.

12- (=) Le vieil homme et la mer 18.33

Thierry Murat, Futuropolis

13- (-) Le loup des mers 18.32

Riff Reb, Soleil

14- (=) Daytripper           18.27

Fabio Moon, Gabriel Ba, Urban Comics

15- (-) Un printemps à Tchernobyl  18.27

Emmanuel Lepage, Futuropolis

16- (-) Ceux qui me restent  18.25

Damien Marie, Laurent Bonneau, Bamboo

17- (=) V pour Vendetta  18.22

Alan Moore, David Lloyd, Delcourt

18- (=) Le Grand pouvoir du Chninkel   18.19

Van Hamme, Rosinski, Casterman

19- (-) Un océan d’amour       18.14

Wilfrid Lupano, Grégory Panaccione, Delcourt

20- (=) Universal War One   18.14

Denis Bajram, Soleil

 Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6.

21- (=) Les ombres     18.1

Zabus, Hippolyte, Phébus

22- (=) Abélard     18.04

Régis Hautière, Renaud Dillies, Dargaud

Tome 1, Tome 2.

23- (=) La lune est blanche 18

Emmanuel Lepage, François Lepage, Futuropolis

24- (=) Chroniques outremer   18

Bruno Le Floch, Dargaud

25- (=) La fille maudite du capitaine pirate  18

Jérémy Bastian, Editions de la Cerise

26- (=) Le muret    18

Pierre Bailly, Céline Fraipont, Casterman

27- (=) Il était une fois en France    17.98

Fabien Nury, Sylvain Vallée, Glénat

Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5,Tome 6.

28- (=) Herakles    17.92

Edouard Cour, Akileos

Tome 1, Tome 2,

29- (=) Gaza 1956     17.92

Joe Sacco, Futuropolis

30- (=) Scalped            17.89

Jason Aaron, R.M. Guerra, Urban Comics

Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6, Tome 7,

31- (-) Les vieux fourneaux    17.88

Wilfrid Lupano, Paul Cauuet, Dargaud

Tome 1, Tome 2,

32- (=)Melvile     17.88

Romain Renard, Le Lombard

33- (=) Les carnets de Cerise    17.84

Joris Chamblain, Aurélie Neyret, Soleil

Tome 1, Tome 2, Tome 3,

34- (=) Manabé Shima 17.83

Florent Chavouet, Editions Philippe Picquier

35- (=) Trois Ombres       17.78

Cyril Pedrosa, Delcourt

36- (=) Les derniers jours de Stefan Zweig   17.75

L. Seksik, G. Sorel, Casterman

37- (=) Anjin-san    17.75

Georges Akiyama, Le Lézard Noir

38- (=) Joker                17.75

Brian Azzarello, Lee Bermejo, Urban Comics

39- (=) Mon arbre     17.75

Séverine Gauthier, Thomas labourot, Delcourt

40- (=) L’histoire des trois Adolf,              17.75

Osamu Tezuka, Tonkam

41- (=) Blankets  17.73

Craig Thompson, Casterman

42- (=) Le pouvoir des innocents Cycle 3- Les enfants de Jessica tome 1  17.73

L. Brunschwig, L. Hirn, Futuropolis

43- (=) Habibi       17.71

Craig Thompson, Casterman

44- (=) Holmes               17.7

Luc Brunschwig, Cecil, Futuropolis

Tome 1, Tome 2, Tome 3.

45- (=) Calvin et Hobbes,              17.7

Bill Watterson, Hors Collection

Tome 1, Tome 2, Tome 15, tome 17,

46- (=) Les seigneurs de Bagdad  17.7

Brian K. Vaughan, Niko Henrichon, Urban Comics

47- (=) Urban              17.69

Luc Brunschwig, Roberto Ricci, Futuropolis

Tome 1, Tome 2, Tome 3,

48- (=) Washita     17.69

Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5.

49- (=) Pendant que le roi de Prusse faisait la guerre, qui donc lui reprisait ses chaussettes?  17.67

Benoît Zidrou, Roger, Dargaud

50- (=) Le Photographe   17.67

Tome 1, Tome 2, Tome 3.

DAREDEVIL : L’HOMME SANS PEUR

daredevil-miller-romita-1jpgC’est dans la moiteur de New-York que grandit Matt Murdock. Blessé par des produits radioactifs, entraîné par un maître en arts martiaux, il trouvera son destin dans la douleur, avant de se relever et de devenir Daredevil.

Alors que Netflix propose une série sur Daredevil, il me semblait intéressant de revenir sur l’origine du personnage. Celle proposée par Frank Miller et John Romita JR dans le dyptique (en fait une mini-série de 5 épisodes) Daredevil :  L’Homme Sans Peur. En 144 pages, les auteurs redéfinissent les origines du personnage. Le scénario de Miller montre que Matt Murdock a failli mal tourner à plusieurs reprises, mais à chaque fois, il s’est trouvé une personne qui l’a remis dans le droit chemin. Les apparitions des personnages secondaires peuvent être brèves, mais tous ont une influence sur le destin de Matt Murdock. C’est une des idées de génie de Frank Miller. L’autre, c’est de mettre en avant la ville de New-York. John Romita n’en fait pas qu’un décor. A travers son dessin (et l’encrage d’Al Williamson), on ressent toute la lourdeur, le poisseux de la ville. La tension n’a jamais été aussi palpable et elle déteint sur les personnages. Il semble qu’il y ait peu d’espoir… On n’est pas loin d’un Gotham (la ville de Batman).

Si les trois auteurs arrivent à magnifier autant l’univers de Matt Murdock, c’est qu’ils le daredevil-miller-romita-2.1connaissent bien. Frank Miller a commencé sur le titre en tant que dessinateur pour finir auteur complet. En quelques épisodes (une dizaine), il introduit de nouveaux personnages (Elektra, Stick) met en avant des personnages secondaires (Le Caïd), donne un nouveau souffle à la série , qui devient l’un des fers de lance de Marvel. Quand on suit Daredevil dans Strange ou en version originale, on est subjugué par la densité de cet univers. Daredevil : L’Homme Sans Peur reprend ses personnages. Frank Miller fait un coup de maître puisqu’il n’est pas indispensable d’avoir lu Strange pour s’y retrouver. Il insère ses pions et on a l’impression de les connaître. John Romita JR et Al Williamson travailleront plus tard sur Daredevil, mais la patte graphique et l’encrage feront merveille sur les textes d’Ann Nocenti. Intégrer les trois artistes au sein d’un récit de Daredevil est fantastique. La preuve, 20 ans après, on en parle encore.

Sur les écrans la carrière de Daredevil n’a pas été fameuse. Il est introduit dans le téléfilm « Le Procès de L’Incroyable Hulk« . Daredevil est interprété par Rex Smith (le héros de Tonnerre Mécanique). Quant au Caïd, il est surjoué par John Rhyes Davis (Gimli dans le Seigneur des Anneaux-Sallah dans Indiana jones). Le costume de Daredevil y est noir. A se demander si Frank Miller et John Romita Jr ne se sont pas inspirés de ce feuilleton, pour le début de carrière de Daredevil. En 2003, le nauséabond Daredevil sort sur les écrans. Quelques secondes de la période Miller y est mise en images, mais le reste est un désastre.
Petite anecdote. En cherchant des images sur ce livre, je tombe sur cet inédit (sur l’excellent blog de Philippe Cordier). Si vous revoyez la bande annonce de Netflix, une image m’y fait fortement penser.

Daredevil par Frank Miller, ce n’est pas qu’un héros costumé. C’est aussi l’homme derrière le costume. C’est toute la psychologie d’un personnage, mais aussi l’atmosphère de la ville. Un indispensable !

DAREDEVIL
AUTEUR : FRANK MILLER
DESSINATEUR : JOHN ROMITA JR
ENCRAGE : AL WILLIAMSON
COLLECTION : TOP BD
EDITIONS : SEMIC

EXCALIBUR

excalibur-chris-claremont-alan-davisAlors qu’ils sont sur l’île de Muir, Kitty (Shadowcat/Etincelle) et Kurt (Diablo) font un rêve bizarre. Rachel Summers, le nouveau Phénix serait délivré. Ce qu’ils croient être un rêve devient réalité quand des agents assermentés viennent arrêter Phénix.

La collection « Un Récit Complet Marvel » fut commencé en 1984 sous la bannière Lug et s’est poursuivi avec Semic jusqu’en 1996. Ce sont une cinquantaine de titres qui sont parus avec plus ou moins de succès, mais parmi eux, on peut citer : Jungle Saga, Je suis Serval, Diablo. A chaque fois, l’éditeur compilait plusieurs histoires qui se suivaient afin de faire un récit complet. Excalibur est le 23ème titre de la collection.
Dans ce titre, il y a deux histoires. La fuite de Rachel et la constitution de l’équipe Excalibur, puis une chasse contre les lycaons (Warwolves en version originale). A la différence de nombres de récits super-héroïques, nos personnages sont présentés avec des faiblesses, voire avec de l’humour. Dès la couverture, on devine les lycaons qui rient. Plus loin, c’est Kitty qui se déguise en fantôme ou critique l’uniforme de Rachel : trop près du corps et des talons trop hauts (qui n’a pas vu une héroïne de bande dessinée combattre en talon-aiguille ?). C’est la même chose pour les lycaons. S’ils sont redoutables, ils ont un comportement « humain » et se conduisent comme tels. Si les auteurs font la part belle à l’action, ils n’oublient pas le côté surréaliste de la situation. Cette histoire-pilote est volontairement décalée et hilarante. On pourrait même imaginer Chris Claremont écrire le côté action alors qu’Alan Davis prend l’humour. Le duo fonctionne à merveille. Même un lecteur peu habitué aux super-héros pourrait apprécier ce récit.
Le dessin d’Alan Davis n’a rien à envier au scénario. Le trait du britannique est toujours souple. Au lieu de faire poser les personnages, il les met au service de l’histoire. Et si on parle de super-héros, il immerge le récit dans le quotidien, d’où des situations décalées. C’est fluide, beau et tous les personnages ont une particularité. Ils ne sont pas interchangeable. Que ce soit sur Excalibur ou sur d’autres récits, il faut essayer le graphisme d’Alan Davis. c’est à tomber en pâmoison.

Cette première apparition du groupe Excalibur (en aout 1989) est un vent de fraîcheur dans cette ambiance menaçante. Graphisme et histoire nous font rêver et rire, mettant de côté toute l’icône que représente le super-héros. Cette première version a dure 10 ans et c’était fun !

EXCALIBUR
AUTEURS : CHRIS CLAREMONT-ALAN DAVIS
DESSINATEUR : ALAN DAVIS
ENCRAGE : PAUL NEARY
COLLECTION : RECIT COMPLET MARVEL N°23
EDITIONS : SEMIC

Cette chronique est parue dans le cadre de La BD de la semaine. Aujourd’hui, les publications sont sur le blog Mille et une frasques de la lumineuse Stephie.

bd-semaine

GHOSTED T2 : ESPRITS AU PIEGE

ghosted-t2-williamson-ginafeliceJackson Winters pensait mener une vie tranquille après son dernier travail. C’étati sans compter sur la rumeur de sa réapparition. Prochain boulot « volontaire », ramener une jeune fille dans sa tribu. Rien de plus simple ? Sauf que la jeune fille en question est possédée.

Nous avions découvert la série Ghosted en mai dernier. Un mélange entre Mission Impossible, Ghostbusters et Ocean’s Eleven. Le premier tome se refermait sur une intrigue finie. Joshua Williamson continue à torturer Jackson Winters dans cette suite au contenu inattendu. Finie la maison hantée, place au temple et à la forêt où d’anciens esprits rodent. L’auteur ne lésine pas sur les rebondissements : trahison, chantage, etc. Toutes les manières sont bonnes d’arriver à ses fins et tant pis pour les victimes collatérales.
L’ambiance relève du survival. On a droit à des fanatiques de la machette, une jungle hantée, un temple perdu. Au milieu de ce chaos, Jackson Winters, toujours bien habillé, continue de prodiguer sa mauvaise humeur. S’il a bien un talent, c’est celui de survivre. Qu’on lui envoie  des assassins, qu’il se fasse exécuter, il y aura toujours quelque chose/quelqu’un pour sauver sa peau.
Côté graphique, ne vous attendez pas à un crayonné rond. Le trait est vif, les visages anguleux et si quelques femmes sont mises en valeur, le reste du tableau n’est qu’horreur et décatissement. Davide Gianfelice assume ce côté horreur et le lecteur se régale.

Avec Ghosted, nous pensions lire un one-shot. c’est en fait une série sympathique oscillant entre polar, horreur et cynisme. Le lecteur aurait presque plaisir à parier sur les prochaines tortures du « héros ». Plaisir coupable, peut-être mais assumé, certainement.

GHOSTED T2 : PRIS AU PIEGE
AUTEUR : JOSHUA WILLIAMSON
DESSIN : DAVIDE GIANFELICE
COLLECTION : CONTREBANDE
EDITION : DELCOURT

PAOTR LOUARN

paotr-louarn-t1-laurent-lefeuvreA Rennes, un justicier veille sur la ville. Habillé d’orange, Paotr Louarn (littéralement garçon renard en breton) patrouille pour accourir au moindre danger. Voici son histoire.

Avant Fox-Boy, sorti ce mois-ci aux éditions Delcourt, il y avait Paotr Louarn. Quelle différence ? Des détails et énormément de choses… Le fascicule de Strasbulles nous propose deux épisodes, mais en fait, c’est une compilation de ce qui est paru dans le mensuel Louarnig. Ce sont donc douze épisodes qui racontent les premières aventures de Pol Salsedo. Si le scénario est d’Alain Chevrel, les lecteurs attentifs savent qu’il est question d’un auteur fictif, éditeur tout aussi fictif des éditions Roa. Derrière, ce subterfuge, un seul (sur)homme : Laurent Lefeuvre.
Le scénario est « classique » des petits formats. Vu le nombre de pages (trois), on résume la situation et on comprime les évènements. Il peut en résulter un salmigondis, mais Laurent Lefeuvre connaît ce genre de narration, en passionné de bande dessinée qu’il est. Combinant astuces scénaristiques et graphisme dynamique, il rend le tout lisible et sympathique. Au fil des pages, on peut voir l’évolution du style et les différents hommages rendus aux petits fascicules. Ambiance à la EC Comics, titres dessinés comme Frank Miller ou Will Eisner, hommages à des épisodes de super-héros… Tout est là pour nous rappeler la nostalgie, tout en ancrant la série dans notre réalité. C’est ce mélange réussi qui donne envie de continuer à lire Paotr Louarn. Comme le dit Laurent Lefeuvre : « Je suis une éponge ». Il recrache ce qu’il a régurgité. Non pas en simple imitateur, mais en l’assimilant à son style. La preuve en est faite avec le deuxième épisode, hommage à Jean Giraud/Moebius, où tout l’encrage et la couleur sont faites à la façon du maître.
Ce numéro spécial de Paotr Louarn (500 exemplaires édités) montre aussi quatre publicités pour les partenaires. On peut y découvrir tout le talent graphique de Laurent Lefeuvre. Du Marvel, du DC Comics, rien ne l’arrête et il a toujours le souci de rendre hommage à l’image d’origine, lorsqu’il « copie ».

Publié en 2012, Paotr Louarn est un condensé de ce que sera Fox-Boy en 2014. La narration et le graphisme ont évolué et ce magazine, reste un collector pour ceux qui veulent lire « l’autre origine » de Fox Boy. Ou regarder l’encrage de Klaus Janson.

PAOTR LOUARN
AUTEUR : ALAIN CHEVREL
DESSINATEUR : LAURENT LEFEUVRE
ENCREUR : KLAUS JANSON (COUVERTURE)
EDITIONS : STRASBULLES