LA LIGNE VERTE T2 : MISTER JINGLES

la-ligne-verte-t2-mister-jingles-stephen-kingIl y a un nouveau pensionnaire au bloc E du pénitencier de Cold Mountain. Un pensionnaire pas comme les autres puisqu’il peut aller où il veut. C’est une souris. Lorsqu’elle mange, elle s’assoie comme si elle prenait le thé. Elle exécute des tours avec son nouveau « maître » Edouard Delacroix, récemment condamné.

Pour ce deuxième tome, Stephen King n’hésite plus, mais il se permet un flash-back étonnant. Comme la canicule ou l’infection urinaire décrites dans le livre, Mister Jingles est le calme avant la tempête. Sous tension, on assiste aux semaines précédant l’arrivée de John Caffey. De tous les évènements qui sont racontés, on retiendra les trois personnages de cet « épisode » : Mister Jingles, une souris qui a trouvé refuge dans la cellule de contention, qui connaît des tours de cirque; Edouard Delacroix, assassin cajun et Percy Wetmore, gardien du bloc E. Entre eux trois va se nouer une tension, à cause de la méchante stupidité du gardien. Celui-ci ne veut qu’une chose : se servir de sa matraque, mais dans le bloc des condamnés, les règles sont autres. L’équipe régulière ne voit pas d’un bon oeil les manigances de Percy Wetmore. ils vont tout faire pour le calmer et l’éloigner des prisonniers. Ceux-ci, en attendant le jugement et la peine de mort ont droit au calme, selon le gardien-chef (narrateur de La Ligne Verte). Edouard Delacroix est un assassin, mais qui semble inoffensif. Malmené par un Percy Wetmore qui trouve un défouloir, le prisonnier cherchera réconfort auprès d’une souris ! Celle-ci, prénommée Mister Jingles, échappe aussi à la folie du gardien Wetmore. Ce dernier veut la tuer à tout prix !
Si ce tome se trouve être un peu plus lent dans sa narration, l’ambiance est quasi-insoutenable. La tension ne fait que monter et quand les évènements sont plus calmes, elle est présente, insidieuse. A part la souris et son comportement inexplicable, il n’y a pas trace de fantastique. Ce n’est pas la première fois que Stephen King n’use pas de surnaturel. C’était déjà le cas dans le recueil Différentes Saisons ainsi que Dolores Clairborne, Jessie et Misery. D’ailleurs dans les années 1990, l’auteur s’essaie à différentes expérimentations littéraires, dont La Ligne Verte.

On ne le répétera jamais assez, il est surtout question de routine et c’est là, le grand art de Stephen King. Transformer le quotidien. Pour ce deuxième épisode, les deux derniers chapitres (10 et 11) sont un modèle de roman-feuilleton. On ne révélera rien, mais c’est à partir de l’épisode 3 que tout est en place et peut (enfin) dégénérer. Sorti le 25 avril 1996, le deuxième épisode de La Ligne Verte prépare la suite sans qu’on s’en rende compte. Et pourtant, à la relecture, près de 20 ans après… Tout est là, en place… Un bijou de lecture.

LA LIGNE VERTE T2 : MISTER JINGLES
AUTEUR : STEPHEN KING
COLLECTION : LIBRIO
EDITIONS : FLAMMARION

Premier épisode
Troisième épisode
Quatrième épisode
Cinquième épisode

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