RENCONTRE AVEC LES EDITIONS CRITIC

eric-marcelinAlors que Fays est sorti cette semaine et que Breizh of the Dead continue d’envahir nos contrées, rencontre avec le directeur éditorial de Critic, Eric Marcelin.

En l’an 2000, vous ouvrez la librairie-café. 55 m2 de livres, dont la moitié consacrée à la bande dessinée, un rayon pour les littératures de l’imaginaire et il y avait une étagère consacrée aux livres policiers. 15 ans plus tard quel changement !

N’oubliez pas que sur les 55 m2, il y avait 20 m2 pour la partie café. Celle-ci a disparu depuis au profit du rayon littératures de l’imaginaire et au polar.

Dès qu’on entre, on s’aperçoit qu’il n’y a pas que des livres.

En effet, on a commencé à proposer du dvd. Si le choix est limité, on l’étoffe petit à petit. Par contre, on peut les commander comme des livres. L’équipe apporte le soin au conseil, le client peut l’avoir dans la semaine. L’autre nouveauté, ce sont les jeux de société. Ce sont essentiellement des jeux de plateaux qui s’expliquent et se jouent rapidement.

En 2010, vous devenez éditeur pour fêter les dix ans de la librairie. On reste sur de la science-fiction, du polar et de la fantasy. Vous dîtes alors que vous n’en ferez que trois par an maximum. Fin 2014, il y a 30 romans et un recueil édités. Soit le flux temporel n’est pas le même, soit il s’est passé quelque chose.

(Rires) Soit les éditeurs sont des menteurs, soit les libraires ne savent pas ce qu’ils disent ou nous nous sommes pris au jeu. Ou encore, on s’est retrouvé confronté à la réalité économique du livre. Si nous voulions exister en librairie, on ne pouvait pas se permettre de faire paraître deux livres par an, à moins qu’ils soient à chaque fois exceptionnels pour être remarqués. Tous les éditeurs veulent ses deux livres, mais il ne suffit pas de vouloir, il faut que les manuscrits arrivent et çà, c’est une autre histoire. Nous accordons beaucoup de confiance à nos auteurs, nous croyons en nos livres et nous fonctionnons ainsi. Souvent, quand on signe un contrat avec un auteur dans lequel on croît, on signe pour un deuxième livre avant qu’il soit écrit. Si on reçoit des manuscrits qu’on considère comme intéressants, on ne peut pas dire à leurs auteurs d’attendre, à cause des livres édités sur l’année… A partir de là, on s’est dit que ça devenait compliqué, parce que nous avions des livres sympathiques, prometteurs, que nous avions envie de faire paraître. On ne pouvait pas se permettre d’attendre. Je vais faire une promesse de Polichinelle, mais vu notre niveau, notre structure et notre nombre d’années d’existences, 10-12 livres par an, c’est très bien ! Ce sont 10-12 livres à travailler, à défendre, c’est déjà bien… Tout en continuant la librairie. Ensuite, si l’avenir, la chance et nos compétences permettent d’en sortir plus, pourquoi pas ? Mais nous ne pensons pas, dans l’immédiat, produire beaucoup plus.

En 2011, vous disiez que votre projet était « Finir d’asseoir la maison d’édition comme un éditeur passionné compétent et sérieux ». En 2014, projet abouti ?

Je pense, mais ce n’est pas à nous de le dire. On a des retours positifs, de lecteurs, de libraires. Nos sélections de textes semblent plaire, la qualité des ouvrages également. On a progressé. Les livres du début ne ressemblent plus à ceux de maintenant. Pour les 5 ans de la maison d’édition, on édite un magnifique livre. Notre premier livre à couverture rigide et dos toilé !

5 ans cette année et déjà 3 opérations ! En septembre, ce sont 3866 livres qui sont offerts aux étudiants. En octobre, le roman inédit de Julien Morgan (et sans licorne). En novembre, un premier roman cartonné. Ca va être comme çà toute l’année ?

(Rires) Non, c’est déjà pas mal ! L’autre évènement serait paru sans la date anniversaire. Ca tombe bien qu’il soit dedans. C’est la suite de Point Zéro, les aventures de la hard rescue. Un livre très attendu des lecteurs. Le premier tome a très bien fonctionné, on est à plus de 4000 exemplaires vendus sans presse spécifique. C’est uniquement du bouche à oreille qui fonctionne bien.

Merci Eric, à bientôt !

2 commentaires sur “RENCONTRE AVEC LES EDITIONS CRITIC

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