Arthis, jeune artiste, désire photographier les marais. L’hotelier lui fait savoir qu’on les appelle le bout du monde à cause des personnes qui ont disparu. Malgré l’avertissement, Arthis s’enfonce dans les marais. C’est en voulant porter secours à une jeune femme, qu’il est lui-même kidnappé par des hommes en armures du moyen-âge!
Edité en albums en 1983 et 1991, le premier cycle de Balade au Bout du Monde est toujours aussi « fort », malgré les années. Makyo met en avant deux thématiques : la liberté/l’emprisonnement et joue avec ces deux concepts en y ajoutant une ambiance fantastique. On peut aussi mettre le récit dans la catégorie uchronie, même si, à l’époque, le genre n’était pas en vogue. En jouant avec le personnage d’Arthis, Makyo le fera peu à peu perdre la raison, victime des complots du petit pays. Avec succès, Makyo imagine une histoire qui se passe en France. Nul besoin de voyager à l’étranger pour trouver un dépaysement, même si celui-ci peut s’avérer fatal.
Si le scénario, linéaire, suit une implacable logique avec juste ce qu’il faut de rebondissements, le dessin de Laurent Vicomte va ne cesser de s’améliorer au fil des quatre albums de ce cycle. De semi-réaliste, il va s’affiner et devenir le dessin que l’on admire tant. Sous son trait, le moindre visage peut devenir beau ou effrayant. Ces planches, à couper le souffle sont aussi belles qu’elles peuvent être oppressantes (l’épisode de la prison).
Balade au Bout du Monde connaîtra quatre cycles, publiés sur trente ans (1982-2012). Plusieurs dessinateurs y feront leurs armes, avec plus ou moins de succès (Laurent Vicomte/Claude Pelet, Eric Herenguel, N.G Laval, Michel Faure). Au fil des 17 albums qui composent la série, le scénario explorera la science-fiction, la réincarnation, la religion.
Ce premier cycle pose la base de l’histoire. Il peut se lire indépendamment du reste (à contrario des cycles suivants) et permet de s’oublier dans une Aventure.
BALADE AU BOUT DU MONDE : L’INTEGRALE
AUTEUR : MAKYO
DESSINATEUR : LAURENT VICOMTE
EDITIONS : GLENAT
Une chronique faite pour La bd de la semaine, hébergée chez Un Amour de BD
J’ai pas accroché au concept initial, ce transfert présent/ moyen âge… J’ai lu le tome 1 et je n’ai pas persisté.
Une belle occasion de lire une série que je n’ai pas intégralement.
Merci Hervé
Comme yaneck, j’ai un vague souvenir de ma lecture du tome 1… et je me suis arrêtée là…
Pas trop mon type de sujets non plus, même si le dessin a l’air agréable.
Je connais un peu Pierre Makyo et je me souviens avoir papoté de ce titre avec lui… Pas encore lu pour le moment…
Un grand classique a mettre sur la table de chevet
Comme tu dis que les dessins sont à couper le souffle je jetterai un œil. Mais j’ai du mal quand c’est fantastique
L’ambiance est fantastique. Il n’y a que la « réalité »