LA ROUTE DE LA CONQUÊTE

La_route_de_la_conquete-lionel-davoust-criticDepuis des centaines d’années l’Empire d’Asreth, guidé par Mordranth l’Oracle Dragon, tente d’assimiler les autres nations pour la paix. Mais l’univers d’Evanégyre est vaste et si diplomatie et technologie artech sont les deux armes d’Asreth, face à face, les adversaires ne sont que des hommes…fragiles…

Lionel Davoust a commencé à construire Evanégyre depuis près de quinze ans. Les nouvelles furent publiées ici et là, avant que cette compilation de six textes ne voit le jour. Sur la totalité, deux seulement sont inédits (La Route de la conquête/Le Guerrier au bord de la glace) mais cet ensemble permet d’avoir certaines articulations, d’envisager une histoire, avec tous les textes sous la main. Quant à ceux qui se poseraient la question, je relance le martèlement de l’auteur : » tous les ensembles narratifs sont indépendants ».
Si on se réfère à la couverture puis à la collection, on peut se poser des questions. Quels sont les liens d’un soldat en armure carburant à l’énergie magique et la fantasy « classique » (donjons, nains, elfes, etc.)? Il n’y en a pas car la fantasy ce n’est pas que çà. On peut remercier l’auteur d’écrire sur un univers mêlant technologie et magie sans tomber dans les clichés habituels, voire dans les clichés qu’un lecteur pourrait avoir. En effet, ce livre ne parle pas que de batailles, de conquêtes d’un empire dictatorial (l’est-il vraiment ?), de stratégies au coin du feu ou d’états d’âmes shakespearien à la sauce 300.
Comme on le répète depuis le début de cette chronique, Lionel Davoust construit un univers. Pour le rendre tangible, il montre sa diversité. Il y a plusieurs peuples avec ses coutumes, son langage, sa façon de voir l’assimilation d’Asreth. La technologie, qu’elle soit archaïque ou évoluée est expliquée. C’est ainsi qu’on découvrira les différentes formes de combats, les évolutions des armures, leurs fonctionnements, voire le goût : »La bise nous a apporté la puanteur douceâtre de ses armes de guerre : une fumée âcre au goût de sucre. ». L’auteur se met à la portée des personnages. On retrouve des gradés, des civils, des victimes (d’un côté ou de l’autre), mais aussi, le camp adverse. A contrario d’un « simple » roman, ces différents personnages ont tous quelque chose à dire et c’est la rencontre de ces croisements qui donne Evanégyre. L’auteur se met aussi à la portée du lecteur. En écrivant des récits indépendants, il lui laisse le choix. Quant à son vocabulaire, s’il fait ronfler la langue française, s’il utilise des néologismes (despertance, mekanâme), le lecteur n’est jamais perdu.

Après La Volonté du dragon, La Route de la conquête est la nouvelle carte pour entrer dans Evanégyre. Qu’on soit général, simple soldat, adversaire, futur assimilé, conservateur, blessé… Chaque vision du monde est différente et quelquefois, loin de notre culture. Ce condensé, qui n’est qu’un fragment, permet au lecteur d’entrer dans la peau des personnages, de comprendre et de s’interroger sur leurs actions, mais aussi de remettre les histoires dans le contexte. Pour ceux qui désirent en savoir un peu plus rendez-vous sur le site de l’auteur. Il y dévoile l’univers et sa chronologie.

LA ROUTE DE LA CONQUETE
AUTEUR : LIONEL DAVOUST
COLLECTION : FANTASY
EDITIONS : CRITIC

Lire la chronique de La Volonté du dragon
Ecouter une rencontre avec Lionel Davoust

6 commentaires sur “LA ROUTE DE LA CONQUÊTE

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