Jim Hawkins était un adolescent sympathique, mais le futur métier d’aubergiste ne l’intéressait pas. Son esprit voyageait loin. Le destin frappa à sa porte lorsque Billy Bones s’installa chez ses parents. Un destin aussi fabuleux que dangereux…
L’un de mes collègues l’a écrit, on devrait dénombrer le nombre d’adaptations de L’Île au Trésor en bande dessinée. Entre Hugo Pratt, Michel Faure ou La Nouvelle Île au Trésor d’Osamu Tezuka (premier manga moderne), pour ne citer qu’eux, le choix est large. Dernièrement, c’était Mathieu Lauffray et Xavier Dorison qui faisaient revivre Long John Silver. Refaire vivre les héros de Robert Louis Stevenson était risqué, mais l’éditeur ne s’est pas trompé !
Librement adapté du classique, Sébastien nous refait vivre les scènes jusqu’au départ du bateau. Là où j’aurais critiqué ce premier tome comme un prologue, Sébastien Vastra rajoute assez de scènes pour creuser la psychologie des personnages, la préparation du voyage et des dangers. Si tous les protagonistes sont présents, c’est bien Jim Hawkins le narrateur et héros. Long John Silver n’a qu’un second rôle. Un parti pris intéressant. Pour rappel, cette première partie compte pour un tiers du livre original. Sébastien Vastra a prévue cette série en quatre tomes.
Côté graphique, le dessin anthropomorphique est une merveille. Ce style bien particulier permet aux personnages d’être des animaux mais ils se comportent comme des humains. On pourra lire Blacksad, De Capes et de Crocs ou Légendes de la Garde. Sébastien Vastra n’a pas à rougir de la comparaison. Le résultat est assez original pour qu’on soit surpris. Les animaux ne sont pas là pour faire joli, ils ne sont pas mignons. On sentira l’essoufflement du morse, la méchanceté du chien (noir) ou la mort horrible du vautour. La faune est particulièrement bien choisie et le résultat oscille entre les séries pré-citées.
Je serai curieux de voir le dessin en noir et blanc. Les couleurs sont travaillées de telles manières qu’elles enrichissent le contenu et pourtant, elles sont présentes et ne se font pas oubliées. C’est de l’excellent travail.
Quand l’album a été annoncé, j’étais dubitatif. Encore L’Île au Trésor et traité de façon antropomorphique ? Ce n’est qu’après avoir lu ce qu’en pensait Les Chroniques de L’Invisible que je demandai l’album. Je suis ravi de m’être trompé. Lecteur, si tu aimes les voyages, l’aventure et le beau dessin, embarque sur le navire de Sébastien Vastra et suis L’Hispaniola.
JIM HAWKINS
T1 : LE TESTAMENT DE FLINT
AUTEUR : SEBASTIEN VASTRA
EDITIONS : ANKAMA
Cette chronique fait partie de La BD de la semaine. Aujourd’hui, elle est hébergée sur le blog de Stephie, Mille et une Frasques.
Trois autres chroniques de Jim Hawkins, sur Auracan, Un Amour de bd et Les Chroniques de L’Invisible.
Je suis ravi de t’avoir donné envie. Cet album est vraiment sympathique, il mérite que s’attarde sur son cas.
Mais oui, décidément, l’île aux trésors, ça donne des envies à beaucoup d’artistes…
Un très très beau travail de Sébastien Vastra. J’adoooore
J’aime beaucoup les adaptations en général, celle ci titille ma curiosité !
Un album qui ne m’aurait pas vraiment tenté mais votre enthousiasme titille a curiosité !
Je me demande quand même ce qu’apporte vraiment l’anthropomorphisme. Mais comme je suis curieux, je vais essayer de trouver la réponse moi-même 😉