A partir de 1811, les coups pleuvent sur « le petit caporal » : campagne de Russie, coalition des gouvernements, retour de la monarchie et tout se finira à Sainte-Hélène. Jusqu’à la fin, Napoléon Bonaparte se sera battu.
En refermant ce livre, le lecteur aura deux impressions. Napoléon a eu une vie riche, mais 56 pages ne permettent pas de lui rendre justice. Pascal Davoz donne un récit extrêmement documenté. Toutes ces références se veulent pédagogiques, mais l’ensemble ne prend pas. Il manque l’étincelle. Si Pascal Davoz est passionné, il manque d’être passionnant. Les anecdotes ne sont pas toutes expliquées, il manque un index pour qu’un lecteur ignorant la période napoléonienne puisse s’y retrouver.
Jean Torton dessine à la perfection les uniformes. Il ne manque pas un bouton, pas une baïonnette, mais la bande dessinée se doit d’être un art séquentiel. Malheureusement ici, il y a l’addition de séquences, sans cet espace inter-iconique qui donne cet impression de « vie ». Si l’art de Jean Torton relève de la bande dessinée, il fait partie de la vieille école. La reconstitution historique est là, mais la police, les cases, ne sont pas adaptées à la bande dessinée historique de 2015.
Ce tome 4, certes passionnant pour les amateurs de Napoléon, est réservé à un certain type de lecteurs. C’est d’autant plus dommage que les deux auteurs sont passionnés par le sujet. Quant à moi, c’est une double peine. Mon arrière-arrière grand-père, Antoine-Henri de Jomini, a participé à ces campagnes, mais le « devin de Napoléon » n’est pas cité.
NAPOLEON BONAPARTE T4
AUTEUR : PASCAL DAVOZ
DESSINATEUR : JEAN TORTON
COLLECTION : JACQUES MARTIN
EDITIONS : CASTERMAN
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